Le 9 janvier 2024, la vie de M. Hai Thach a basculé.
Interprète judiciaire depuis plus de 35 ans, il se trouvait au palais de justice de Longueuil lorsqu’il a été victime d’une attaque brutale.
Une vingtaine de coups de couteau l’ont laissé entre la vie et la mort.
Transporté d’urgence à l’Hôpital Charles-Le Moyne, il a survécu grâce au dévouement des médecins et de toute l’équipe soignante.
«On m’a dit que j’étais un miraculé. Sans eux, je ne serais plus là aujourd’hui.»
Il se souvient encore de l’attention des spécialistes qui venaient chaque jour le voir malgré leur agenda chargé, et de tout le personnel des départements où il a séjourné:
«Deux médecins et une équipe extraordinaire m’ont sauvé la vie. Je ne trouverai jamais assez de mots pour remercier les infirmières et les préposés qui m’ont entouré.»
Rempli de gratitude, M. Hai Thach a choisi de devenir donateur mensuel de la Fondation en novembre 2024.
Un an après son agression, il est revenu à l’Hôpital les bras chargés de chocolats pour remercier personnellement les équipes qui avaient pris soin de lui — un rituel qu’il souhaite répéter chaque année.
Pour lui, le don mensuel est une reconnaissance inscrite dans le temps:
L’être humain, c’est l’oubli… on oublie assez vite, surtout avec le temps qui court. Pour moi, le don mensuel est un rappel constant de notre reconnaissance. Aussi longtemps que je vivrai et que je le pourrai, je continuerai à donner, jusqu’au dernier jour de ma vie.
Né au Vietnam de parents chinois, M. Hai Thach, aujourd’hui âgé de 72 ans, est arrivé au Canada en 1981 comme réfugié.
Son histoire personnelle nourrit sa conviction profonde:
«Les dons, pour moi, sont un retour de tout ce que j’ai reçu dans ma vie.»
Avant son agression, sa profession d’interprète l’avait souvent conduit au pavillon de psychiatrie où il travaillait. Mais il reconnaît que ce n’est qu’en étant admis comme patient à l’Hôpital qu’il a pleinement mesuré la valeur des soins:
«On prend parfois l’Hôpital pour acquis… jusqu’au jour où on en a vraiment besoin.»
Aujourd’hui, il fait confiance à la Fondation pour investir son don là où les besoins sont les plus urgents.
«Je vois ça comme l’équivalent des 7 poches de sang que j’ai reçues dans le centre d’urgence. Il y a quelqu’un qui avait dû faire un don, qui m’a permis d’en bénéficier aujourd’hui. Alors je donne, pour que d’autres après moi puissent en bénéficier demain.»
Ses mots traduisent toute la force de sa gratitude mais surtout, la profonde générosité dont il est empreint :
«J’espère que d’autres personnes se joindront à moi pour soutenir la Fondation, parce que c’est grâce à nous tous que les soins existent.»